L’uvéite est une inflammation de la couche uvéale ou membrane intermédiaire comprenant l’iris, le corps ciliaire, et la choroïde. Cette couche ou membrane vascularisée nourrit, protège l’œil et permet l’échange gazeux. Il y a trois sortes d’uvéites : l’uvéite antérieure, intermédiaire et postérieure.
L’uvéite antérieure
L’uvéite antérieure ou « iritis » touche la partie antérieure de l’œil et peut toucher l’iris et/ou le corps ciliaire. Elle est dite « irido-cyclite » lorsque les deux sont atteints par l’inflammation. Elle résulte souvent de maladies de système comme la maladie de Behçet ou le syndrome de Reiter, mais aussi des maladies dites auto-immunes.
L’iritis entraine une réduction généralement infime de la capacité visuelle du patient ainsi qu’une rougeur oculaire. Elle peut être décelée par l’ophtalmologue grâce au biomicroscope, un instrument d’optique. Cette forme d’uvéite est celle qui est la plus fréquente puisque, selon les statiques, elle touche 40 à 70 % des patients. Son évolution se fait par poussées et il est possible qu’elle revienne plusieurs fois chez une même personne.
L’uvéite intermédiaire
L’uvéite intermédiaire est aussi appelée « pars planites ». Elle est due à la sarcoïdose ainsi que la sclérose en plaques. Dans 80 % des cas, elle n’est liée à aucune autre infection. C’est la forme d’uvéite la plus rare, car 9 à 12 % des patients seulement en sont concernés. Comme pour le premier type d’uvéite, ses symptômes peuvent réapparaitre plus d’une fois chez un même individu. À part la rougeur oculaire et la douleur, les « mouches volantes » viennent perturber la vue du malade, mais elles disparaissent après quelques jours ou quelques semaines.
L’uvéite postérieure
L’uvéite postérieure est l’inflammation de la choroïde, la partie postérieure de l’uvée, ce qui explique pourquoi elle est appelée « choroïdite ». Les vaisseaux nourriciers de la rétine font partie de la choroïde d’où la nécessité de prévenir les éventuelles complications.
Contrairement aux autres patients, celui qui est atteint d’uvéite postérieure ne ressent pas souvent de douleur puisque les fibres nerveuses de la sensibilité sont absentes. Ainsi, il est assez difficile d’effectuer un diagnostic précoce. Les troubles de la vision demeurent cependant le symptôme le plus frappant. Il y a aussi les petits grains noirs qui dérangent la vue sans oublier la photopsie, se manifestant par des semblants d’images lumineuses.
La choroïdite n’est pas aussi fréquente que l’iritis et s’associe souvent à la rétinite ou à l’inflammation de la rétine. Elle est due aux maladies auto-immunes, certaines tumeurs cancéreuses. Elle peut aussi être d’origine infectieuse, c’est-à-dire bactérienne, parasitaire, ou virale. Il est à noter que l’ophtalmologue est le spécialiste apte à diagnostiquer et à traiter les uvéites.